Pêche à la carpe au Domaine de Brocard

Maarten & Edwin vous emmènent à la pêche en eau douce, cette fois au Domaine de Brocard. Vous lirez comment ils font face aux obstacles, aux situations difficiles et à l'approvisionnement en nourriture.

C'est un mercredi après-midi ensoleillé, je suis occupé à travailler sur le bulletin d'information de KarperCentrale lorsque mon ami pêcheur, Edwin Simonides, m'appelle. Il me dit qu'il aura soudainement une semaine de pêche dans trois semaines. Tous deux entrepreneurs, nous savons que ce genre de situation n'arrive pas souvent. Nous commençons immédiatement à chercher... Les Alpes ? Non... on en entend trop parler, ça doit encore être occupé là-bas... Une eau hollandaise alors ? .... C'est possible, mais... La France vient de passer au code jaune. Ne pourrions-nous pas essayer cela ? Après tout, nous n'y sommes pas allés depuis 2 ans. Après une bonne recherche, nous décidons d'aller à l'ancienne eau payante Domaine de Brocard. Une belle petite eau, en pleine nature. C'est exactement ce que nous recherchions.

Le règlement du Domaine de Brocard ne nous permet pas de pêcher avec des micro ardillons ou des hameçons sans ardillon. Notre choix s'est donc rapidement porté sur un Gamakatsu G-Hard NEO. Un hameçon super fort avec une méga adhérence dans le modèle familier du super hameçon.

L'arrivée

Nous passons devant les pittoresques villages français. Les belles maisons de couleur crème dans les villages vallonnés sont pour moi le signe que nous sommes presque arrivés. Nous pédalons pour parcourir les derniers kilomètres, puis nous allons à la pêche... ! Nous quittons la route principale pour emprunter une petite route dont le revêtement était si mauvais qu'un agriculteur néerlandais l'éviterait encore, mais sur laquelle les Français roulent à 90. La petite route nous éloigne des routes et nous mène dans une grande forêt. Où l'on n'entend rien d'autre que le chant d'un merle. A travers les bois et les buissons, une belle étendue d'eau apparaît lentement à gauche de la voiture. Immédiatement, nous voyons des buissons et des arbres tombés qui pendent au-dessus de l'eau. Nous continuons sur la route de campagne le long de l'eau. La nage 1 est libre, la nage 2 est occupée par un Allemand typique, très sympathique. Nous lui parlons et commençons à parler de pêche. Il nous raconte qu'il pêche depuis des années dans le magnifique Domaine de Brocard. Il est également un fan de la paix et de la nature que l'on trouve ici. Ses lignes courent dans l'eau comme des cordes de haubans, serrées contre les obstacles de l'autre côté, et la bague de son moulinet est bien coincée. Il nous dit que le fond est très marécageux et qu'il y a jusqu'à 45 cm de boue. Heureusement, ce n'est pas un problème pour la Bitter Sweet Haze, qui sent fort.

Nous terminons la conversation et nous dirigeons tranquillement vers le comité d'accueil (Frank) qui attendait déjà aux installations sanitaires. Les installations consistent en une grande maison rectangulaire alimentée par un générateur. A l'intérieur se trouvent une douche, des toilettes et un lavabo. A côté de la maison se trouve une caravane dans laquelle Frank nous a fait entrer. Une véritable "cabane de pêcheur". Des photos de divers poissons faisant leur ronde sur l'eau sont accrochées au mur comme des prix dans une armoire à trophées. Frank prend une bière pour chacun d'entre nous et passe brièvement en revue les règlements et les prises de la dernière période. Il nous dit que les prises ont été faibles ces dernières semaines.

Après une conversation agréable et un accueil chaleureux, nous reprenons la route pour rejoindre notre nage, la nage 3. C'est là que nous serons cette semaine. Nous installons complètement notre camp, connectons le réfrigérateur au gaz et transformons la baignade en notre campement.

Les monstres de la nuit

Vers une heure, nous avons une autre course dure comme de la pierre. Je frappe et je sens un poids disgracieux qui s'éloigne à une vitesse vertigineuse. La main sur la glissière et la canne complètement pliée ne suffisent pas à arrêter le poisson... Ce n'est pas une carpe, dis-je à Edwin. Il me répond par la phrase légendaire "c'est probablement un escargot de plus". Il fait ainsi référence à l'énorme poisson-chat qui nage dans l'eau.

Après un combat de plus d'une heure et demie, la bête fait enfin surface. Un poisson-chat colossal. Mes cannes Sonik Insurgent sont pliées à 180 degrés vers le poisson pour hisser sa bouche hors de l'eau. Dans l'eau, nous le décrochons rapidement et le laissons nager à nouveau... Nous relançons rapidement la canne et espérons une carpe. Moins d'une demi-heure plus tard, nouveau coup dur sur la même canne... Je ferre, et le même rituel se reproduit. Un autre poisson-chat colossal. Pour une raison ou une autre, nous parvenons toujours à mettre ces monstres sur la ligne pendant la nuit.....

La lutte pour la carpe

Nous sommes lundi et notre tactique n'a toujours pas produit de carpe. Nous décidons de faire une promenade de 1,5 km avec une combinaison de wading, un aiguillon, des marqueurs et deux seaux de nourriture. Nous nous dirigeons vers l'autre côté du lac. Les 800 mètres se déroulent le long de la route de campagne, les 700 mètres restants sont des escalades entre des arbres tombés et des buissons de ronces. Je repère un endroit dégagé et nous marchons directement dans l'eau. Le fond n'est presque que de la boue, mais nous parvenons à trouver 4 trous durs comme de la pierre et 2 planches dures. Nous marquons chaque endroit et repartons de l'autre côté.

Je commence à attacher un montage que je n'ai pas utilisé depuis des lustres, le Whitty Pool Rig. C'est un montage pop-up fantastique qui m'a permis d'attraper peu de poissons et qui pique très rapidement.

Le fidèle pop-up Bitter Sweet Haze FS devrait faire l'affaire... Et oui, il le fait ! Un jour plus tard, nous recevons un sifflement complet du plateau que nous avions trouvé, un beau pangolin long et large est le résultat....

Toutes les autres présentations d'appâts restent silencieuses. Nous décidons d'utiliser un montage blanc supplémentaire et de remplacer les montages snowman par des montages blow-back avec des bouillettes. Un jour plus tard, les résultats sont immédiats.

Un magnifique pangolin pour Edwin sur une bouillette Bitter Sweet Haze de 16 mm.

Technique d'appât et technique de montage

La plus grande différence entre la pêche en eau payante et la pêche en eau libre est la possibilité de suivre le poisson. Sur une paywater, vous réservez souvent un endroit où vous restez assis pendant un certain temps, alors que sur une openwater, vous voulez suivre le poisson autant que possible pour maximiser vos chances. Sur un plan d'eau payant, il est donc primordial de ne pas changer radicalement les choses trop tôt. Si le pêcheur de carpes a (trop) nourri pour vous, vous risquez d'être tranquille les deux premiers jours. Personnellement, je ne modifie que de petites choses le deuxième jour. Et le troisième jour, j'ai parfois envie de faire des changements radicaux. Mais cela varie également d'une eau à l'autre. Sur la plupart des eaux payantes, je pêche avec la combinaison Honey Citrus & Bitter Sweet Haze. Ce mélange m'a rapporté beaucoup de carpes par le passé. Sur les eaux publiques, j'opte souvent pour le Red Kriller et l'InStecto, mais cela varie également d'un plan d'eau à l'autre.

Mon montage

En termes de montage, je pêche avec tout ce qui existe. Chaque montage a ses avantages et ses faiblesses. Cependant, je choisis toujours les montages qui attrapent rapidement et ce n'est que lorsque je commence à relâcher des poissons que je change mon montage pour un autre qui a plus d'adhérence. Après tout, vous voulez d'abord savoir si ce que vous faites fonctionne. Je ne commence pas non plus à rechigner après ma première remise à l'eau, mais je suis heureux que le poisson soit sur mon montage. Le chodrig à pointe droite est un exemple de montage à piqûre rapide. Il pique plus vite, mais le risque de perte est un peu plus élevé. Est-ce que je relâche plus de poissons, mais je veux continuer à pêcher avec le chodrig ? Je passe alors à un modèle d'hameçon à griffes dont la pointe est recourbée vers l'intérieur. Cela permet d'obtenir la prise supplémentaire dont vous avez besoin.

Construire un site d'alimentation

Un autre aspect important de ma pêche en eaux dormantes est la manière dont je me nourris. Sur une paywater, vous pêchez presque toute l'année sur chaque nage. Les carpes connaissent la routine. Il faut donc faire les choses différemment. Avec un bateau nourrisseur, il est difficile de bien répartir la nourriture. Un peu de bouillettes et de pellets dans le feeder, et beaucoup d'alimentation supplémentaire avec le casting pipe pour construire un point d'alimentation dispersé. Lorsque vous êtes autorisé à aller sur l'eau avec un canot pneumatique, tout le monde se nourrit de façon dispersée. C'est à ce moment-là que la solution peut être compacte. J'ai moi-même fabriqué un large tuyau en PVC derrière le bateau qui me permet d'alimenter des lignes droites (totalement non dispersées) sur les plans d'eau. Un moyen que personne n'utilise et qui m'a déjà rapporté beaucoup de carpes.

A travers les chamailleries

Le même jour que le gros pangolin brutal d'Edwin, j'ai réussi à attraper un gros miroir. Une limande pleine